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Kamel Jendoubi révèle les non-dits des élections de 2011

L’ex-ministre, ancien et premier président de l’Instance supérieure indépendante des élections, Kamel Jendoubi, a déclaré, dans "Jaweb Hamza" (Répondez à Hamza), de ce dimanche 13 mars 2022, que son appartenance à la gauche tunisienne n’a eu aucune influence sur son travail à la tête de l’ISIE et qu’il a assuré sa mission en toute neutralité.

Il a indiqué, dans ce sens que le mouvement, pourrant vainqueur des élections de 2011 n’a pas reconnu les résultats du scrutin et a essayé par tous les moyens de discréditer l’ISIE. Il a ajouté que l’ex-chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a même proféré des menaces à l’encontre de l’Instance qui a refusé une proposition d’Ennahdha sur l’accompagnement des analphabètes dans l’isoloir.  

Sur un autre plan, Kamel Jendoubi a avoué que l’ISIE a connu de nombreuses divisions, notamment en ce qui concerne l’annulation de certaines listes qui ont commis des infractions électorales ou bénéficié de financements étrangers.

Le coup de force de Saïed est une erreur

Sur un autre plan, Kamel Jendoubi a estimé que le président de la République, Kais Saïed, a réalisé un coup de force, le 25 juillet et considéré cela comme une erreur.

Il a ajouté que le chef de l’Etat a ouvertement et prématurément annoncé qu’il a choisi un régime politique présidentiel, en disant que 80% des participants à la consultation nationale ont choisi ce système, sans tenir compte du taux de participation, jugé très faible. "Kais Saïed n’a pas seulement monopolisé la prise de décision mais il a aussi interdit tout dialogue", a-t-il ajouté.